Une véritable amitié

L’histoire de Cécile Brunie et Malvina Delpeuch débute à la fin de l’été 1913 dans un petit village du nom de Saint-Roch. Cécile est toute jeune institutrice et s’apprête à y prendre son premier poste, mais à cette époque, dans les petits villages reculés, la mentalité n’est pas encore suffisamment ouverte pour accueillir à bras ouverts cette récente institution qu’est l’école laïque…Cécile est une battante et elle résistera tant bien que mal aux injures, aux menaces et aux provocations de l’abbé Brissaud et de ses adeptes…
Mais l’essentiel de l’histoire n’est pas là, car si le sujet de fond est historique et véridique, le véritable thème sera le lien qui unira Cécile et Malvina…
Malvina Delpeuch est considérée dans le village comme une "demeurée", elle ne va pas à l’école bien qu’elle avoisine les quatorze ans, mais personne ne s’en soucie et la laisse vivre comme elle le souhaite. Elle est donc recluse dans un monde hors de la réalité mais ne s’en rend pas compte jusqu’au jour où elle rencontre Cécile…A partir de ce moment va se nouer entre elles une relation privilégiée, Cécile prendra Malvina sous son aile, ce qui arrangera bien sa famille…La petite demeurée du village se révèlera être une excellente élève et Cécile parviendra même à la conduire jusqu’au certificat d’étude.
Voilà une histoire, avec comme je le disais en trame de fond le sujet délicat de l’acceptation de l’école laïque par les fervents pratiquants catholiques, mais on ne doit pas y retenir que cela, car l’essentiel se trouve dans cette jolie relation entre ces deux jeunes femmes….si ce roman vous a plu, sachez qu’il existe une suite de leurs aventures qui s’appelle « Les demoiselles des écoles » où vous pourrez suivre Malvina lors de ses études pour devenir institutrice à son tour, mais toujours accompagnée de près ou de loin par Cécile…une très bonne suite.
Un très bon roman qui nous fait découvrir la vie de cette époque, les difficultés aussi, mais également une très belle relation d’amitié qui peut unir deux êtres totalement opposés…une belle leçon…
Mme patch ;o)