Une enfance en Alabama...
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee
Comment parler d’un sujet grave, comme la considération des gens de couleur dans les années trente et en Alabama...C’est ce qu’a fait Harper Lee dans ce magnifique roman...
En lisant le quatrième de couverture, qui parle essentiellement du procès d’un Noir accusé d’avoir violé une Blanche, je m’étais fait une idée bien précise...mais même si ce roman ne correspond pas exactement à la première impression que j’avais eu, je n’ai pas été déçue, loin de là...
L’histoire est en fait essentiellement celle de la famille Finch, du père avocat Atticus, et de ses enfants Jem et Scout...Le procès n’est qu’une infime partie de ce livre, mais bien la pièce maîtresse qui sera la trame de fond de toutes les aventures que vont vivre Scout et Jem...Les sujets, traités avec beaucoup d’humour et d’innocence car racontés par Scout qui n’a que 6 ou 7 ans au début de l’histoire, sont tout de même assez durs....Cette petite fille nous décrit à travers ses yeux, son enfance entourée de préjugés, de mensonges, d’injustice et de drames. C’est ainsi qu’avant de découvrir le procès et tous les tracas et autres désagréments qui viendront avec, Jem et Scout feront la connaissance de Dill, qui sera leur voisin tous les étés, et avec qui ils tenteront vainement de comprendre comment leur voisin « Boo » n’a pas pu sortir de la maison de ses parents depuis près de trente ans...Ils nous feront également découvrir les mentalités et les us et coutumes du Comté de Maycomb.
Les péripéties de ces enfants nous permettront d’ouvrir les yeux sur certains comportements et nous laisseront juges des actes…certains passages m’ont révolté, souvent lors du procès, d’autres m’ont beaucoup amusés et surtout j’ai vraiment été touchée par cette famille sans maman et dont Atticus, le père, s’occupe magnifiquement bien.
Scout parvient à nous porter tout au long du récit et la fin du livre est pleine de rebondissements et de suspense...je comprends enfin pourquoi ce livre a fait tant d’émules...