150 kilos d’amour et de haine...

Quel est le petit détail qui nous fait passer de l’amour et la haine ?
Notre protagoniste se retrouve dans une situation plus qu’inconfortable, rampant à terre après un accident dont la nature nous semble douteuse et séquestré depuis quatre ans par sa femme…Sa seule et unique raison d’être est d’attendre que sa femme, charmante personne de cent cinquante kilos tout de même, sorte de l’appartement pour qu’il puisse se mettre à la recherche d’une quelconque nourriture accessible de sa hauteur…
Car non seulement il est terriblement difficile pour lui de supporter cette séquestration, mais il l’est encore plus d’être obligé de vivre constamment à l’horizontale…vous imaginez aisément les difficultés rencontrées…
Ce journal nous entraîne dans les méandres de l’esprit de notre personnage, il est sans cesse partagé entre l’amour profond qu’il éprouve pour sa femme et la haine qui le submerge par moments…Mais même si sa femme lui fait subir d’atroces instants, il restera obsédé par son corps qu’il décrit avec un amour infini. Il passe sans arrêt de l’amour à la haine, d’envies de meurtres à des envies d’amour physique, de souvenirs douloureux à des souvenirs plaisants…Il nous est très difficile de déterminer où peut bien se trouver le seuil entre l’amour et la haine, il nous est difficile de comprendre…
Si ce roman se lit d’une traite et très facilement, il est assez dérangeant, déroutant. Il nous entraîne dans une atmosphère tendue, dans un huis clos déjanté et je l’avoue, il faut avoir un esprit assez tordu pour avoir des idées pareilles…
Même si je ne mettrais pas ce livre dans las annales de mes lectures, je l’ai trouvé somme toute divertissant et original et je me laisserais sans doute tenter par un autre roman de Max Monnehay…
Les avis de Laure, buzz, Sebastien, Hervé, et celui de Clarabel