Entre gris clair et gris foncé...

Antoine a presque dix-neuf ans. Fragile, rêveur, indocile, il sèche le lycée, erre dans le centre commercial de son quartier, et ne fait rien de sa vie. Il cherche l’amour – et les coups.
Camille veille sur son grand frère autant qu’elle le peut, et calme ses angoisses en se réfugiant dans la prière.
Quant à Marie, leur mère, elle fait ce qu’elle peut. Mais c’est elle, qui, un beau matin, déclenche l’explosion et les conduit à l’ouest. Pas le point cardinal, non, mais cet état second où rien n’a plus vraiment d’importance…
(4ème de couverture Ed.Pocket )
Le ton est cinglant, vif, sincère. Ici pas de fioriture, on va droit à l’essentiel….L’amertume…
Pour ceux qui connaissent Olivier Adam, et après avoir lu notamment son premier roman "Je vais bien ne t’en fais pas", ils se verront à nouveau plongés dans cette atmosphère pesante, oppressante, voire (parfois) tout simplement glauque que l’auteur sait tellement bien mettre en scène dans ses romans….Un univers triste, où l’insignifiance règne comme la petite amie d’un quotidien définitivement dénué de sens. Une fresque dont les seules couleurs qui la constituent représentent l’ensemble des différents tons de gris existants. Et si les sensations sont troublantes de vérités, au fil de l’histoire un froid s’installe et l’on se surprend à frissonner…
Du très bon mais à éviter (peut-être) en période de grande dépression….