Le tragique destin de Ludo...

« Les noces barbares » ou le destin de Ludovic…Son histoire commence avec Nicole, sa mère…Histoire tragique s‘il en est, car à l’âge de treize ans elle se fait violer par trois hommes et tombe enceinte…de Ludovic donc…
Et c’est là que le tragique destin de Ludovic va commencer…Il est rejeté par sa mère car rejeté par ses grands-parents qui ont tout fait pour que sa naissance n’aie pas lieu…et lorsqu’il finit par naître malgré tout, il est enfermé dans un grenier après une chute douteuse, ne sort jamais, et est nourrit une fois par jour. Cette situation durera jusqu’à l’âge de ces sept ans…
Et un jour, Micho fera son apparition, il veut épouser Nicole, malgré son garçon qui, dit-on, a le « singe »…Il prendra Ludovic sous son aile, le protègera même de sa mère qui lui voue une véritable haine. Mais malheureusement pour lui, ce répit sera de courte durée…Sa mère ne le supporte plus et veut s’en débarrasser en l’envoyant dans une sorte d’asile de fous amélioré en petite résidence…Ludovic n’a pas le temps de voir venir le danger et se retrouve dans cette maison avec la promesse qu’on viendrait le voir tous les week-ends et qu’il rentrerait pour les vacances…Il n’y aura que Micho qui viendra le voir, deux fois en une année…et personne ne viendra le rechercher pour les vacances…Enfermé dans cette bâtisse, il commence à vouer un véritable culte à sa mère, lui écrit des lettres, rêve de ses retrouvailles avec elle…mais elles n’auront jamais lieu. Et Ludovic ne supportant plus cette situation, décide de fuir…
Bien évidemment, il n’est pas du tout conseillé de lire ce roman dans un état dépressionnaire avancé, car le sujet est survolé dans mon résumé, mais Ludovic est vraiment maltraité moralement et il est assez difficile de voir les évènements s’accumuler autour de lui pour s’acharner obstinément à rendre tous ses efforts vains…La plume de Yann Quéffelec est cependant très prenante et malgré le drame et les situations injustes, on ne peut s’empêcher de vouloir savoir comment tout ça va finir…La fin reste d’ailleurs dans l’atmosphère de tout le roman…