Enfer pour gosses...

Publié le par Patch

 (6ème  livre du challenge ABC lettre "T")

Le paradis des chiots de Sami Tchak

El Paraiso. Bidonville d’Amérique latine. Ici vit la pauvreté. Ici règne la violence. Ici domine la loi du plus fort, du plus audacieux, du plus habile. Ici, on ne se pose pas de questions, on agit. Les meutes de gosses qui errent dans les rues au milieu de la crasse, des détritus et des rats le savent bien. En bandes organisées, ils veillent sur leur bout de territoire, car même si on vit dans un dépotoir, tout à un prix. Le moindre bout de pain rance trouvé dans une poubelle, garantie la survie du quotidien, et devient alors objet de convoitise. Ici c’est l’ennui, alors on s’occupe comme on peut. On tue, on vole, on tabasse, on viole...Les plus faibles reçoivent, les plus forts donnent...

Ernesto vit ici, depuis qu’il y est né, il y a bien longtemps, trop longtemps...Quatorze ans. Il vit comme tout le monde, de la débrouille, des petits larcins comme ces essuie-glaces qu’il vole pour les revendre. Son revenu principal, comme pour beaucoup de jeunes ici, est le sexe. Il se prostitue, auprès de riches « Américanos ». Il connaît les bonnes adresses, ces hôtels de luxe où descendent les touristes. Le reste du temps, il erre dans la fange et dans son monde. Celui de l’alcool et de la drogue. Dans cet univers il est accompagné par Juanito, le chef, Riki, son ennemi de toujours et Laura qui est la « femme » du groupe.

Ernesto sera tour à tour roué de coups, violé collectivement, mais n’en fera pas un drame, il est vivant et c’est déjà ça....

Le livre de Sami Tchak nous plonge dans l’univers sans limite d’un bidonville, un monde d’une extrême violence. Si sa lecture peu paraître monstrueuse, dégoûtante par ce côté pervers, ce sexe et ces meurtres, pratiqué par des gosses, le plus dur est la banalité et la lassitude qui s’installe au fil des mots, des pages, car ici c’en est presque normal, c’est leur quotidien, c’est la jungle, ce sont leurs vies....

A lire que si l’on est blindé ou si l’on ne veut pas oublier que cela existe....

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A
Je vais éviter cette lecture: vraiment trop dûr....
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P
dur et derangeant....mais bon,comme moi je suis sur que tu as une PAL et une LAL suffisamment pleine pour passer celui là sans manquer de quoi lire ces prochains jours...;o )) et puis pourquoi pas,peut-être un jour prochain...
J
Ça m'a l'air très intéressant!
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P
je ne sais pas si interessant est le mot, mais lire doit apprendre quelque chose ou ne pas en oublier d'autres....ou rêver, mais là le sujet ne s'y prête pas vraiment...
L
Il a l'air très bien ce livre, mais dur... ça me fait un peu penser au film "La cité de Dieu"... bah, je le note pour un moment où je serai "blindée" ;-)
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P
Je n'a pas vu le film dont tu parles Livrovore...je prends note au cas où....quand au livre, il est à lire, dur, mais à lire....après tout ça n'est qu'une réalité rapportée...
B
Moi je ne suis pas blindée !<br /> Tu sais dans mes commentaires il faut compter mes réponses et elle sont nombreuses !!!
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P
Ben si tu n'es pas blindée c'est à toi de voir.....;o ) Il est très dur,surtout dans ses propos qui sont relativement cru voir choquant....<br /> Ah d'accord,je n'avais pas compris que tes réponses s'ajoutaient aux commentaires...Mais quand même,cela reste honorable...;o )
F
Waouh effectivement dur sujet, c'est un livre qui détonne en tout cas ce que tu en dis et le tout dans une ambiance assez glaçante. Ouais il vaut mieux être blindé, c'est sûr !
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P
Oui,il est dur....Ce qui peut paraître génant, c'est la façon dont l'auteur, ou plutôt les narrateurs, ils sont 3,parlent de cette misère, de ce sexe à tout bout de champ...S'en est presque lassant à force, c'est trop soutenu...Ce qui par contre n'est pas banal, c'est que ce soit un congolais qui est écrit le livre, vu comme il en parle tu sent qu'il sait de quoi il parle comme s'il l'avait vécu, au premier abord tu pourrais croire que c'est plutôt un habitant de ces quartier et qui s'en sois sorti qui raconterait...