La vie devant soi....
La vie devant soi de Romain Gary
Momo, est fils de prostitué, abandonné, il sera élevé par Madame Rosa au milieu de sept autres gosses. Avec elle, c’est la misère, noire, mais ils évitent l’assistance publique....Lui est arabe, elle est juive. Entre eux va naître un lien....ni amour ni amitié, simplement un lien qui va les unir, parce-que personne ne peut vivre seul, repoussé, éloigné, mis à l’écart...Plus qu’une compagnie, Momo sera celui qui rassurera, qui saura lui donner la main, le soutien d’une épaule, le mot qu’il faut...Elle, l’aimera, comme un fils. Il sera pour elle l’espoir, celui de ne pas mourir seule, abandonné à ses peurs, ses souvenirs enfouis, ceux des rafles Nazies. Et si Madame Rosa à vieilli, ses derniers instants ne sont plus loins, ils approchent, difficiles moments que de les voir arriver, elle en perdra la tête...
Mais si Momo veille au bonheur de Madame Rosa, il n’en oublie pas le sien, celui en devenir, comme une reconversion…Ces moments d’abandons que sont la rue, les prostituées, lui apprendront un peu la vie, l’amour peut-être…M. Hamil qui a tout vu, lui fera la conversation au café et lui apprendra le reste…
Mais il est un vide, une abîme qui hante Momo...Sa mère. En a-t-il une ? Et comment est-elle ?....Car chez Madame Rosa, certains se voient sélectionner, pour passer « le test », voir s’ils sont bons pour une adoption....Il sera bientôt le dernier, et il ne s’agirait pas de finir seul…
Ce récit teinté de noir, où la misère est à chaque page, où l’écrit est celui qui se dit, nous plonge au cœur d’un quartier d’étrangers de Paris, où la misère côtoie les putes, la débrouille, le mal famé mais malgré tout l’espoir...Et si même les odeurs n'arrivent pas à cacher le bleu du ciel, l’indigence n’empêche pas de vivre...
Les avis de Kalistina, Sylvie, ainsi que ceux de Tistou et Sibylline....