Polar....
Le Dahlia Noir de James Ellroy
C’est le premier billet que je fais à chaud, je viens juste de terminer ce roman policier, le fameux « Dahlia noir » de James Ellroy, on en a tant parlé, on en a même fait un film, enfin bref vous en avez certainement entendu parlé…à moi maintenant…
Comme tous les livres sur médiatisés, je m’en étais fait une idée mais je vais vous replacer les évènements tels qu’ils sont….
Le narrateur est Bucky Bleichert, ex-boxeur, reconverti en policier…La première partie du bouquin sera essentiellement basée sur la rencontre capitale entre Bucky et Lee Blanchard, lui aussi ex-boxeur reconverti en policier…cette rencontre se révèlera importante aussi bien du point de vue du combat organisé entre eux par leurs supérieurs hiérarchiques que par l’amitié qui suivra. Lee et Bucky se connaissent depuis plusieurs années en tant que boxeurs mais ne se sont jamais combattus, leur relation débutera donc par un affrontement. Mais ce combat se trouvera ponctué par leur partenariat, ils vont devenir collègues et même coéquipiers.
Vous allez me dire et le meurtre alors, c’est quand même le sujet essentiel de ce roman policier, non ? et bien c’est ce que je me disais tout au long de ces 140 premières pages…je trouvais que ça faisait un peu long pour introduire les personnages principaux de ce livre, mais en l’ayant terminé maintenant, je comprends bien que James Ellroy a vraiment voulu nous faire connaître à fond ses protagonistes, car le dénouement en est d’autant plus bouleversant…mais je ne vous en dis pas plus…
J’arrive maintenant au meurtre, celui de Elisabeth Short, surnommée Beth, Betty, Lizz ou encore le « dahlia noir », ce dernier surnom lui ayant été approprié à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le cadavre de cette jeune femme de vingt-deux ans, retrouvé totalement par hasard par nos deux protagonistes, est découvert le 15 janvier 1947 dans un terrain vague, le corps est mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille et des tas d’autres détails tout aussi sanglants les uns que les autres. Ce meurtre va faire la une de tous les journaux mais deviendra également l’enquête prioritaire de tout le LAPD.
Mais les différentes pistes se perdant ou se laissant perdre volontairement, l’affaire sera classée non résolue. Pas pour Lee, ni pour Bucky…Lee en fera une affaire personnelle, sa sœur ayant disparu lorsqu’il était encore enfant, il se sentira obligé de venger cette jeune femme qu’il ne connaît pas…jusqu’à ce que cela en devienne une obsession…jusqu’à ce qu’il disparaisse à son tour sans laisser de trace…C’est alors pour Bucky que cette enquête va devenir une hantise, sa seule raison de vivre, son unique lien avec la réalité et avec Lee…
Comme je vous le disais, si la mise en place m’a paru un peu longue, a posteriori, je comprends quel était le but de l’auteur, donc si vous vous retrouvez dans la même situation que moi, persistez !
Pourquoi ? Parce que ça en vaut la peine, ce roman policier, du haut de ses 640 pages, nous plonge dans une enquête remplie de policiers véreux, troubles et malhonnêtes, de magouilles en tous genres, mais le phénomène le plus étonnant de ce livre est la formidable attraction que le dahlia aura sur ces deux policiers, comme si son fantôme les obligeait à trouver le coupable de ce crime atroce…La fin, je ne vous la raconterais pas, mais l’enquête qui sera poursuivie hors des sentiers de la légalité s’avèrera encore plus passionnante.
J’ai vraiment été entraînée dans une atmosphère oppressante et trouble, magnifiquement impliquée dans les sentiments des protagonistes…c’est simple, dès que j’avais un moment à tuer (façon de parler ;o)) je me replongeais dedans….Je pense maintenant m’atteler à rechercher sur le net ce qu’il en est vraiment de cette fameuse énigme du « dahlia noir »…
Mme Patch ;o )